Sculptures

.ORGANIC.INORGANIC.

Les formes organiques ainsi que les motifs répétitifs, comme on ne peut les voir que dans la nature, sont la source de mon inspiration et où je puise la plupart de mes idées.

Le sentiment de bien-être que les humains ressentent lorsqu'ils sont entourés par la nature s'explique par beaucoup de choses.

Pour moi, l'un d'entre eux sont les motifs : la construction de formes et de textures qui s'assemblent de la manière la plus parfaite même si elles semblent avoir été créées de manière chaotique. Nous ne pouvons qu'être émerveillés face à une telle perfection, lorsqu'elle n'a pas été touchée par l'activité humaine.

En regardant les formes organiques de la nature (= la juxtaposition parfaite de feuilles, de mousse, de bois, de champignons, d'arbustes, etc.), nous pouvons sentir la vie vibrante qui s'en dégage. Et cela nous fait ressentir un sentiment particulier de plaisir et de contentement.

Comment un artiste pourrait-il retranscrire ce plaisir dans son art ? Et que signifie le terme "organique" ?

Face à une matière non vivante, quelle qualité cette dernière doit avoir pour avoir un « aspect organique » ?

C'est avec ces questions en tête que j'ai travaillé sur la collection « .Organic.Inorganic. ».

A la recherche d'un esprit organique, les pièces ont toutes été décorées de différents matériaux disposés selon un schéma répétitif et intuitif. Les matières utilisées ne cachent pas la pièce en céramique mais épousent ses formes pour en faire partie intégrante. Cela leur donne un aspect organique et déclenche ces émotions positives que je cherche à stimuler chez le spectateur.

Certaine des pièces de cette collection ont été créées autour de la conception de cache-pots. Avec la forme de la céramique et la décoration décrites ci-dessus, l'ensemble du pot et de la plante devient une seule entité vivante.

Les pièces sont réalisées en céramique (grès) et ont été cuites deux fois à maximum 1250°C dans un four à gaz. Ils n'ont pas été émaillés et mettent donc en valeur la rugosité de la terre une fois le second feu terminé.

ART CASSÉ ?

Les pièces de cette collection sont réalisées en céramique (grès) et ont été cuites deux fois à 1250°C maximum dans un four à gaz. Ils n'ont pas été émaillés et mettent donc en valeur la rugosité de la terre une fois le second feu terminé.

Dans l'art de la céramique, la récupération des morceaux cassés hors du four fait partie du processus. De nombreuses variables peuvent faire qu'une pièce se brise dans le four. Par exemple des bulles d'air coincées dans l'argile ou des pièces en céramique qui n'ont pas suffisamment séché et sont donc encore humides lors de la cuisson.

Mais la place de ces pièces est-elle directement dans la poubelle ?

Le recyclage et l'upcycling font maintenant partie de notre langage quotidien et je voulais également reproduire ce concept sur mes pièces cassées.

Les Japonais ont depuis longtemps compris ce concept avec leur procédé Kintsugi. Les fragments de céramique cassés embellis sont recollés avec de la laque et de l'or, laissant une couture d'or là où se trouvaient les fissures. Cela leur donnera un nouvel aspect plus raffiné.

Les pièces du « Broken Art ? » La collection a été recollée avec de la colle acrylique mélangée à de la peinture noire.

La couleur noire a été choisie (et non transparente) afin de mettre en valeur les motifs des fissures qui se sont créées aléatoirement lors du feu dans le four. Ces motifs donnent à la pièce un look unique qui ne peut jamais être reproduit.

Comme toujours, il y a une recherche de formes organiques à travers la forme et la texture des pièces.

La forme des vases de cette collection évoque des organismes vivants qui deviendraient le prolongement des végétaux qui en jaillissent. Les fissures noires qui parcourent la surface des pièces nous rappelleraient les veines qui transportent les nutriments vitaux vers des organismes vivants entiers.